Saturday, August 29, 2009

Tribute by Mrs de Beaufort (in English & French)

Tribute by Béatrice de Beaufort, Paul's school teacher.

To all of Paul’s family

It was rather by chance that our paths crossed: Paul’s illness, the birth of François…
Over the last few months, I have met many of you. From Lebanon, the Middle East, Germany or elsewhere.
You all meant a lot to Paul. Family was so important to him. He knew you all very well. Sometimes, before one of you was arriving and we were working together, he would describe in detail your favourite phrase or a small characteristic detail about you. After you had arrived, I would realise that he had described you with disconcerting accuracy.

Thank you for the example which you have given us. Mireille often told me that you weren’t a perfect family, that it was Dallas. I don’t know what a perfect family is, perhaps a family who poses well in photos, but I know that you are an amazing family. All those journeys back and forth, those nights at the hospital, the constant support for Mireille, Philippe, Clara and Paul. I was particularly touched when his cousin spent the night with him at the hospital. A great example of a family for all of us.

And you Mireille,
I met you as the mother of a student, we have become friends. Thank you for your trust, thank you for sharing with me, simply, your joys, your suffering, your hopes. Thank you for your strength and vitality which you conveyed to me. Thank you for your concern for others. I never understood how it was possible that it was you who kept me going, that it was you who took care of my husband’s little toe when you had so many other worries.
I hope that we will remain friends and I know that Paul up above will ensure that we will.

And Paul, my student.
Paul loved challenges, Paul gave me more than any student could give.
I was the teacher and it was him who taught me.
Paul loved challenges, and so do I.
Paul was very intelligent. I wanted him to be the best student in his “quatrième” class once he was cured: I understood that a student could teach other things to us, the teachers.

Few students could manage to study whilst in pain or suffering the effects of morphine: Paul did it. I would like the students who read these words to think of this when reluctant to go to school in the morning.

Paul loved challenges, he left all of us with a big challenge: to live without him, holding in our hearts all that he gave us and in the hope of seeing him again one day in heaven for all eternity.



French Version:

A toute la famille de Paul,

C’est un peu par hasard que je me suis trouvée sur votre chemin: la maladie de Paul, la naissance de François…
Au fil des mois, j´ ai rencontré beaucoup d´entre vous. Venus du Liban, d’ Arabie, d’Allemagne ou d’ailleurs.
Vous comptiez tous beaucoup pour Paul. La famille était tellement importante pour lui. Il vous connaissait tous très bien. Parfois, avant que l’un de vous arrive et que l’on travaillait ensemble, il vous décrivait en me détaillant votre phrase favorite ou le petit détail qui vous caractérisait. Lorsque vous arriviez, je me rendais compte à quel point il vous avait décrit avec une exactitude déconcertante.

Merci de l’exemple que vous nous avez donnés. Mireille me disait souvent que vous n’étiez pas une famille parfaite, que c’était Dallas. Je ne sais pas ce qu’est une famille parfaite, peut être une famille qui pose bien en photo, mais je sais que vous êtes une famille formidable. Tous ces allers-retours, ces nuits à l’hôpital, ce soutien incessant auprès de Mireille, Philippe, Clara et Paul. J’ai été particulièrement touchée quand son cousin a dormi auprès de lui à l’hôpital.
Bel exemple de famille pour nous tous.

Et toi Mireille,
Je t’ai rencontrée comme maman d’élèves, nous sommes devenues amies. Merci de ta confiance, merci d’avoir partagé avec moi, dans la simplicité, tes joies, tes souffrances, tes espoirs. Merci de la force et le dynamisme que tu m’as communiqués. Merci de ton sens des autres. Je n’ai jamais compris comment était ce possible que ce soit toi qui me remonte le moral, que ce soit toi qui te préoccupe du petit doigt de pied de mon mari quand tu avais tellement d’autres soucis.
Je souhaite que l’on reste amies et je sais que Paul là-haut y veillera.

Et Paul, mon élève.
Paul aimait les défis, Paul m’a donnée plus qu’un élève pouvait me donner. J’étais le professeur et c’est lui qui m’a appris.
Paul aimait les défis, moi aussi.
Paul était très intelligent. Je voulais en faire le meilleur élève de quatrième quand il serait guéri : j’ai compris qu’un élève pouvait nous enseigner d’autres choses à nous les professeurs.
Peu d’élèves peuvent travailler sous la douleur ou l’effet de la morphine : Paul l’a fait. J’aimerais que les élèves qui lisent ces mots y pensent quand ils rechigneront à aller en classe le matin.

Paul aimait les défis , il nous en a laissé un grand à tous : celui de vivre sans lui, en chérissant dans nos cœurs tout ce qu’il nous a laissé et dans l’espoir de le retrouver un jour au ciel pour l’éternité.

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