Wednesday, October 14, 2009

Mass in London on 9 October 09

PAUL YARED
(30 OCTOBRE 1996 – 7 AOUT 2009)

MESSE DU VENDREDI 9 OCTOBRE 2009
CHRIST CHURCH, LONDRES



ENTREE Piano, Mot de Béatrice de Beaufort
PRIERE PENITENTIELLE
KYRIE (CHANTE)
GLORIA (CHANTE)
1ERE LECTURE: 1er épitre de Saint-Paul aux Thessaloniciens (lue par Mélanie)
2EME LECTURE: Saint-Augustin (lue par Corinne)
ÉVANGILE Saint-Jean V 24-30 (lu par Hadrien)
CREDO
PRIERE UNIVERSELLE
OFFERTOIRE Composition de Jacques Nazaire à la guitare
SANCTUS
COMMUNION Chant « PANIS ANGELICUS » de Franck
TEMOIGNAGES DE VIE : Elizabeth, Alexandre, Yvan, Lisa, Xenia, Bertille, Félix, Youssef, Gregory, Mireille.
CHANT « AVE MARIA » de Schubert
SORTIE Composition de Jacques Nazaire à la guitare


Tribute from Béatrice de Beaufort
Ce que je peux partager avec vous, je veux le faire non pas en temps que professeur, mais comme maman, comme femme. Je veux le partager avec vous car je sais pourquoi vous êtes, tout comme moi, venus ici ce soir.

Bien que j’aille à UCH pour travailler avec Paul, nous avons en fait beaucoup voyagé ensemble. Voyagé à travers l’histoire, voyagé en étudiant la géographie et voyagé avec les innombrables visites qu’il recevait de gens venus du monde entier, parfois de très loin.
Ce voyage nous l’avons terminé à Rome.
Pourquoi Rome ? Je crois que Paul aimait ses professeurs et il voulait toujours faire plaisir avec tact et finesse. Il me savait professeur d’histoire et catholique, c’est sans doute pour cela qu’il a choisi Rome. Ou bien alors, peut-être car Rome est la ville éternelle.
La dernière fois que j’ai vu Paul, c’était fin juillet, une dizaine de jours avant sa mort. J’allais partir en France pour les vacances. Mireille m’a proposé de venir le voir. Je crois qu’on savait toutes les deux que c’était sans doute la dernière fois que je verrai Paul mais on ne s’est rien dit. Parfois on n’a pas besoin des mots pour se comprendre.
Quand je suis arrivée, Paul dormait. Nous sommes allés déjeuner, tu étais là Corinne, avec Sylvain. Puis je suis retournée voir Paul. Je sais que cela parait surréaliste mais qu’est-ce que vous faites avec Paul, dix jours avant sa mort…. On a discuté de la différence entre l’art classique et l’art baroque ; On a parlé du style des églises, des peintures ; On s’est attardé sur une peinture. Une peinture qui se trouve sur le plafond de l’église Saint-Ignace à Rome. C’est un trompe-l’œil qui représente la montée au ciel de Saint-Ignace. On y voit saint-Ignace montant vers le ciel, accueilli par Jésus, et en contre bas, toute une foule qui le regarde, les yeux tournés vers lui.
A Rome toujours, mais dans une autre église, j’ai souvent pensé à toi Mireille en ayant l’image d’une sculpture célèbre, une piéta de Michel Ange. On y voit Marie avec Jésus mort sur ses genoux. Elle pleure.

Ce que je voudrais aussi partager avec vous, c’est ce que j’ai appris avec Paul.
Je crois que dans la vie, on a tous une petite carapace. Une couverture, une impression qu’on veut donner aux autres. Avec Paul c’était toujours différent. Moi je suis professeur, représentant le savoir, l’autorité, j’explique. Et là quand je venais voir Paul, je ne savais rien. Je ne comprenais pas, je ne pouvais expliquer pourquoi un enfant de douze ans peut être si malade qu’il va mourir. Alors je devais me présenter comme cela. Avec mes faiblesses, mon ignorance, mes doutes.
Pour Paul, c’était pareil. C’est plus facile d’être en classe ou dans la cour de récré avec des habits à la mode que d’être devant son professeur alors qu’on ne peut plus se lever ou aller aux toilettes tout seul. Paul l’a accepté avec humilité et simplicité. Il était vrai, c’est comme cela que je l’aimais. De même pour toi Mireille. Tu souffrais et tu souffres encore. Je crois que lorsque l’on souffre, on n’a pas le temps de réfléchir à ceux que pensent les autres de nous. On se présente tel que l’on est avec ses angoisses, ses douleurs, ses incompréhensions. Tu étais vraie comme cela et c’est comme ca que je t’aime.

Voila, ce que je voulais vous dire, c’est sans doute ce que je savais déjà sans en être peut être tout à fait sûre. On aime vraiment dans la vérité. On peut vraiment aimer celui qui est vrai. Et si il y a aujourd’hui quelqu’un qui est dans la vérité, j’en suis sûre, c’est Paul. Vérité des hommes, vérité de Dieu.

CHANT : PANIS ANGELICUS, CESAR FRANCK
(you can click on the green title to listen to it)

LE PAIN DES ANGES
DEVIENT LE PAIN DES HOMMES.
LE PAIN DU CIEL MET
UN TERME AUX SYMBOLES.
Ô CHOSE ADMIRABLE!
IL MANGE SON SEIGNEUR
LE PAUVRE, LE SERVITEUR, LE PETIT.
DIEU TRINITE
ET UN, NOUS TE LE DEMANDONS,
DAIGNE PAR TA VISITE
REPONDRE A NOS HOMMAGES.
PAR TES VOIES, CONDUIS-NOUS
AU BUT OU NOUS TENDONS,
À LA LUMIERE OU TU DEMEURES.
AINSI SOIT-IL.

Tributes from Paul’s friends and classmates

“Cher Paul,
Quand on parlait de toi à la maison, on disait toujours l’élève de maman. Maman dit toujours qu’elle n’a jamais de chouchou, mais moi je sais que ce n’est pas vrai puisque c’était toi.
Maintenant que tu es au ciel, ce n’est pas drôle pour moi car elle a beaucoup de temps pour me faire travailler.”
Elisabeth de Beaufort (8y old)


“Paul était mon ami. Il était intelligent, drôle, et surtout espiègle.
Je me souviens que pour l’anniversaire de ses douze ans, il avait reçu une araignée télécommandée et il voulait absolument la tester. Nous avons decidé que Mireille, sa maman, serait la cible idéale. Paul plaça la bête au fonds du lit et lorsque Mireille déplaça la couverture, on entendit les hurlements dans toute la maison. Il fut ravi de constater que notre farce avait bien marché et il me le raconta dès qu’il me vit le lendemain!
Voilà comment je me rappellerai de Polo, toujours à rire et à faire rire les autres.
Il était comme le Petit Prince dans le conte de Saint-Exupéry: il est venu et nous a tous apprivoisés.
Il sera toujours auprès de nous.”
Alexandre Calamaro


“Mesdames et messieurs,
Je connaissais Paul depuis longtemps. Nous nous sommes rencontrés en CE2.
Je n’aurais jamais pensé que je serai ici, parmi vous, à parler de lui, car Paul était un garcon fort, resistant; il ne se laissait jamais abattre, même au fil de ses malheurs, cette résistance était sa force.
Paul était très gentil, il pensait toujours aux autres. Cette gentillesse laissera à tous un exemple dans les coeurs.
Pour conclure, je n’ai aucun doute que Paul a trouvé la paix éternelle.”
Yvan Lonneux


“Paul tu étais le héros de notre classe, mais avant tout un très bon ami.
Tu étais toujours souriant et joyeux.
Cela nous a fait vraiment plaisir de pouvoir aller te voir à l’hôpital ; on s’est tellement amusées qu’au lieu de rester une demi–heure, on est resté trois heures! C’était trois heures de bonheur.
Tu seras toujours dans nos cœurs et nos mémoires, tu seras comme le soleil, tu nous regarderas den haut et tu nous éclaireras avec ton sourire.”
Lisa, Xénia, Bertille


“Paul, tu étais un garcon vif, amusant, courageux et curieux.
Je n’oublierai jamais la dernière fois que je t’ai vu, tu étais fatigué mais tu gardais ton énergie et ton charme.
Ce qui est sûr, c’est que tu resteras précieusement dans nos mémoires et dans nos coeurs pour les années à venir.”
Félix Mosey


“When I was first asked to speak at Paul’s Mass, I had mixed feelings. I wanted to on one hand, but I was scared and didn’t really know what to say.
Paul and I met when we were very young. We were both 7. The first time we really spoke was on a plane, going to Beirut. We had seen each other at school but we had never spoken. From then on, we became very close friends.
During our time spent in Lebanon, Paul helped my bothers and I to build our tree house at my grandfather’s home. At the end, we were so proud of it. We all painted our names and I felt that Paul was part of my family now.
Paul was very courageous. Once at a Halloween party, my mother had hired a huge vertical bouncy castle by mistake. It was quite scary. She wanted to forbid us from climbing. But before she could say anything, Paul was already all the way up with a huge grin.
What I liked most about Paul was how kind he was and how he always thought about others before thinking of himself. My parents asked me to give an example. The first that I could think of was a simple example. If we were three thirsty friends and there were only two glasses of water, Paul would always say: go ahead, I’ll drink later.
But Paul was also very competitive. If he lost at a game, he would be always finding excuses why he lost. Let’s say he used to have sense of humour failure. I just thought it was very funny and he of course got more angry! But then the next day, all would be fine again.
I still can’t believe that Paul has left us. I was sure that by the time school started again, he would be much better and we would be seeing more of each other. Mireille told us that Paul did not suffer at all and I can imagine him having a winning smile.”
Youssef Rishani


"Je voudrais juste dire quelques mots pour mon ami Paul, mon ancien ami Paul.
Vous savez, c'est difficile d'accepter que quelqu'un de si gentil nous quitte si brutalement.
Paul est une personne que vous connaissez bien pendant une année, et que vous perdez de vue l'année d'après, maintenant j'aimerais juste récupérer ces années que j'ai loupées, avec lui.
Il va beaucoup me manquer."
Gregory Schibl


Tribute from Paul’s parents
I’d like to thank you all for coming today, all you who somehow knew Paul, who loved him, who followed his battle against the monster.
Today we are here to be reminded that in the end, the monster is the one who loses because, on August 7 at 11:02 pm, Paul broke free from its claws and went to where we all belong.
Paul fought his illness largely by ignoring it, by living.
He would want us too to despise the horror that lurks, the way he himself despised it, by living abundantly, whatever the time we may have on this Earth.
And by fighting it, for it is the fight which is the outcome and not the apparent end result.
To him, absolutely everything mattered equally. Enormously. He had an innate sense of duty to himself and to others. Three or four days before the end, he insisted on doing his German homework before going to sleep, his oxygen mask on. On his very last morning, during his last few conscious moments, he asked Philippe to read and explain to him a few pages of a novel Marc, his cousin, had brought to him.
He prayed every night, as he did since he was 3 or 4 years old. But his prayer on August 1st reached yet another level of simple, natural, matter-of-fact intensity when, out of breath because he had removed his oxygen mask, he was singing the Lord’s Prayer while doing his physiotherapy exercises on his good leg (he was no longer able to do any kind of exercise with his bad leg). Three days later, ending his prayer as always by thanking the Lord for a beautiful day, he realised what he was saying, stuttered slightly, but went on anyway. Paul didn't like incantations and he never asked for anything. He didn't even pray to be cured.
Paul just gave thanks.
His life was a prayer.
Paul lived happily and his love for life on Earth was on display until the very end, in its smallest details: By insisting on a daily and difficult "bed bath", by doing breaststroke movements in the bucket of water brought to him to wash his hands and imagining he was on vacation in a swimming pool, by never missing an occasion for laughter, by reading, and playing, and studying for next year. This year.
During his last month with us, Philippe tried his best to protect him, as much as he could, partly by limiting visitors. On one occasion, Paul got upset with Philippe, because he was ashamed that his father had not been welcoming enough to a palliative nurse who used to linger and talk during her visits. Paul was always respectful and invariably happy to see visitors, his family, friends, teachers, doctors, nurses.
To see you, to love you.
Paul remains forever amongst us. And in Clara. In Philippe. In Suzy. In me. This is not always easy.
Paul's legacy is one of love. Who said love was easy?
Our challenge now will be to remain faithful to his legacy - to live, to love as he did - despite the hole in our hearts.
Some challenge.

CHANT « AVE MARIA » DE SCHUBERT

AVE MARIA
REINE DES CIEUX
VERS TOI S’ELEVE MA PRIERE
JE DOIS TROUVER GRACE A TES YEUX
C’EST EN TOI, OH ! C’EST EN TOI QUE J’ESPERE
MON FILS
CONSOLEZ MA MISERE
IL SOUFFRE
HELAS, IL EST MOURANT
COMPREND ET PLEURE, TOI QUI FUT MERE
REND MOI, REND MOI MON PAUVRE ENFANT
AVE MARIA
QUEL BONHEUR
L’ENFANT RENAIT A SA PRIERE
AINSI QU’UNE BRILLANTE FLEUR
TOUT BIEN FAIT ! OH TOUCHANTE BEAUTE !
CE MYSTERE
REGARDE MOI POUR QUE J’ESPERE
MON FILS, TON FRONT EST SOURIANT
MERCI, MERCI DIVINE MERE
C’EST TOI QUI SAUVE MON ENFANT
AVE MARIA



A picture taken discretely as Paul’s first classmates arrived early in Christ Church…


A picture taken on 23 November 2008, ie three weeks before Paul’s cancer diagnosis.
Paul had invited his friends to a football party.
In two instances he had to stop as his leg was hurting.
Three weeks earlier, an X-ray of his leg had shown nothing.

Saturday, October 3, 2009

On August 7th, Paul left us eight months into his fight against bone cancer.
Paul was buried in Lebanon, his home country, on August 13th.

For those in London who knew Paul and wish to tell him goodbye, we have organized a Mass on Friday 9 October at 5:30pm at Christ Church on Victoria Road, W8.
Please don't hesitate to invite all those who knew Paul, who taught him at school, or who loved him.
http://www.ukattraction.com/london/christ-church-kensington.htm